« Bioforce, c’est à la fois un esprit et une communauté. Tous ceux qui y ont été formés y ont d’une certaine manière été forgés » avance Marc Bretton, responsable logistique en charge de la réponse à la crise syrienne chez Humanité et Inclusion. « La valeur de notre offre tient à son étroite connexion avec les ONG. Nous étudions les situations de crise, analysons les besoins, et les contraintes en termes logistiques, recensons les offres de postes. Tout cela débouche sur un référentiel de compétences que nous validons et affinons avec les professionnels du secteur » complète Bertrand Quinet, le responsable du centre de formation Bioforce Europe.

Rappelant l’histoire et les valeurs de l’association fondée par Charles Mérieux, le dossier publié par Supply Chain Magazine détaille les programmes majeurs dispensés de nos jours en logistique par Bioforce et dresse le portrait-type des candidats. Les étudiants se sont « séniorisés » alors que la demande de formation s’inscrit de plus en plus dans une logique de parcours professionnel accompagnant l’exigence accrue des employeurs. L’objectif de l’équipe pédagogique est d’envoyer des spécialistes immédiatement opérationnels sur des terrains qui se sont incroyablement professionnalisés en quelques années.

Les postes de quelques anciens sont mentionnés, comme Bernardo Cyprien, chargé de réhabilitation électrique terrain pour Action Contre la Faim ou Sanjiv Karna, manager plateforme logistique pour Humanité et Inclusion. Le rôle de ces « hommes-orchestres de la mission humanitaire » est primordial comme l’explique Bertrand Quinet : « la logistique est au cœur de l’organisation d’une entreprise ou d’une mission humanitaire. Sans elle, le fonctionnement quotidien de la structure ou du projet est impossible ». Pour l’enseigner, rappelle le dossier, Bioforce fait appel à 90% à des professionnels de terrain. « La grande singularité de Bioforce, explique Nicolas Proteau, un des formateurs, tient au poids de la dimension pratique des apprentissages. Notre premier souci, à tout moment, est de coller à la réalité des terrains ».


A LIRE : « Logisticien solidaire, ça s’apprend » sur le site de Supply Chain Magazine (accès payant)

Merci à Jean-Luc Rognon et Muriel Jaouën.