« Etre une femme dans l’humanitaire est un challenge pour moi »
D’origine camerounaise, Raïssa est en formation au métier de Coordinateur de projet de l’action humanitaire au centre Bioforce Afrique. Après une expérience acquise en Suivi et Evaluation de projets, elle décide de poursuivre dans la coordination de projets. Raïssa revient pour nous sur son engagement et le rôle de la femme dans l’humanitaire et sur un terrain d’intervention.
Comment est née l’envie de t’engager dans l’humanitaire ?
Je me définis comme une personne présente pour les autres, ouverte d’esprit, qui traite autrui avec empathie. Et j’aime m’occuper des personnes qui font face à des situations de trouble. Pour être épanouie et sentir que mon engagement professionnel a un impact sur mon entourage, j’avais deux options : l’humanitaire ou le milieu hospitalier. L’humanitaire a ceci de particulier que je peux aider à améliorer les conditions d’autrui de manière certaine. De même, je peux allier ma passion de découverte de nouvelles cultures et de nouveaux environnements.
Quelle appréciation fais-tu du rôle spécifique des femmes dans l’humanitaire ?
Je trouve qu’autant les femmes s’impliquent de plus en plus dans l’humanitaire, autant le milieu y prête une grande attention en encourageant fortement les candidatures féminines dans diverses organisations. J’ai l’impression que la femme a un impact du fait de son empathie naturelle, elle aborde différemment les situations qui se posent à elle au quotidien. Ainsi mon appréciation est plutôt positive quant au rôle de la femme dans l’humanitaire et je ne peux qu’encourager encore plus les femmes à intégrer ce milieu passionnant.
Qu’est-ce que cela représente, pour toi, d’être une femme dans le milieu de l’humanitaire ?
Je ne voudrais pas qu’il y ait de clichés quant à être un homme ou une femme, le plus important étant de mener à bien la mission assignée. Je suis pour la non différence selon le sexe. Mais être une femme dans l’humanitaire représente pour moi un véritable challenge parce qu’on a beaucoup à prouver autour de nous dans notre environnement, alors que ça ne devrait pas être le cas. Le défis à relever est plus grand parce que pour moi il faut être un modèle pour la jeune fille d’aujourd’hui et des générations à venir, qu’elle puisse se projeter en moi.
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