Accompagner le développement managérial des équipes de HI Afghanistan : une mission sur-mesure menée par Bioforce
À Kaboul, Bioforce a déployé un dispositif de formation sur-mesure pour accompagner l’évolution managériale des équipes de Handicap International Afghanistan.
Le choix de Bioforce : expertise du contexte humanitaire et approche sur-mesure
Depuis 1987, Handicap International (HI) agit en Afghanistan pour soutenir les personnes en situation de handicap et les populations vulnérables. Dans un contexte sécuritaire complexe et en constante évolution, ses équipes, aujourd’hui fortes de plus de 250 collaborateurs et collaboratrices, font face à des défis opérationnels et managériaux majeurs. C’est dans ce cadre exigeant que HI a sollicité Bioforce pour concevoir et animer une série de formations sur-mesure à destination de ses équipes à Kaboul, en octobre 2024.
HI disposait déjà de modules de formation en ligne à destination de ses managers, mais la mission Afghanistan a exprimé un besoin spécifique : celui de sessions en présentiel, contextualisées, capables de répondre aux enjeux concrets du terrain.
En février 2024, Laurence Namblard, Head of the Management-Leadership Unit au siège de Handicap International, a pris contact avec Bioforce. Très vite, c’est Lisa Augereau, coordinatrice des projets de formation sur mesure, qui a été sollicitée. « Nous avons eu plusieurs échanges avec Laurence et les équipes du programme Afghanistan pour bien cerner les besoins. L’idée était de comprendre en profondeur les enjeux, les objectifs visés, les profils des participants et les compétences à renforcer. Ces discussions ont été essentielles pour que notre proposition soit la plus pertinente possible. »
Laurence Namblard souligne : « J’avais besoin de travailler avec une structure qui a l’habitude de ce type de mission. Bioforce est une référence dans ce domaine ».
« Sur la base des termes de référence que HI nous a transmis, poursuit Lisa, nous avons construit une offre technique et financière adaptée. En parallèle, il fallait aussi réfléchir à la bonne personne à mobiliser : pas seulement une formatrice compétente, mais quelqu’un qui connaisse bien l’environnement HI, ainsi que le contexte particulier de l’Afghanistan. » Le choix de la formatrice a également été déterminant : « Dès le début, j’ai pu mobiliser une formatrice qui cochait toutes les cases : solide expérience, fine connaissance du fonctionnement de HI et bonne compréhension du terrain afghan. Ce sont ces éléments qui ont fait la différence et ont permis de proposer une action à la fois réaliste et de qualité ».
« On met en pratique ce qu’on a vu en cours pour réfléchir aux difficultés rencontrées et savoir comment les résoudre ».
Un partenariat construit sur mesure pour répondre à un besoin local fort
Sarah Verrier est la formatrice mobilisée par Bioforce : « Il y avait une demande locale d’avoir une formation sur-mesure en présentiel, pour différents publics cibles, adaptée au contexte et aux spécificités afghanes. HI s’est naturellement tourné vers Bioforce. »
Ce besoin de présentiel était un choix stratégique, comme l’explique Laurence Namblard : « Le directeur de programme voulait investir sur ses équipes, faire évoluer la culture managériale locale vers une approche plus participative. Il a jugé essentiel d’organiser des formations en présentiel pour marquer cet engagement ».
Bioforce a ainsi conçu trois parcours:
- Une formation de 4 jours pour 14 membres de l’équipe de coordination en capitale (Senior Management Team – SMT),
- Trois sessions d’une journée pour 29 middle managers,
- Une formation de 1 jour à destination de 14 animateurs du Code de conduite, majoritairement issus des équipes RH.
Une ingénierie pédagogique ancrée dans la réalité du terrain
La collaboration étroite entre Bioforce et les équipes de HI en Afghanistan a permis de construire des contenus adaptés, à partir des ressources existantes de HI. « On a eu plusieurs séances d’échanges pour en savoir plus sur les problèmes rencontrés. Ce sont ces échanges qui nous ont permis de concevoir les exercices à partir de situations concrètes rencontrées sur leur terrain de mission », précise Sarah Verrier.
Chaque formation a été pensée selon une pédagogie active, valorisant les mises en situation, les jeux de rôle et les travaux de groupe. « Il n’était pas question que je sois seule à parler toute la journée ! On veut mettre en pratique ce qu’on a vu en cours et réfléchir aux difficultés rencontrées et comment les résoudre. »
Trois formations pour 57 publics cibles
- Applying management fundamentals as a manager at HI
Cette formation, destinée à la SMT, couvrait des thématiques telles que la délégation, la motivation des équipes, la gestion de conflits ou encore la communication positive. Elle a permis aux 14 participant·e·s d’acquérir des outils immédiatement mobilisables dans leur quotidien professionnel. - Management Fundamentals
Organisée en trois sessions d’une journée, elle s’adressait aux 29 managers intermédiaires. Les participants ont particulièrement apprécié les ateliers pratiques, bien que beaucoup aient exprimé le souhait d’allonger la durée des sessions pour approfondir certains thèmes comme les objectifs SMART ou la matrice ARCI. - Code of Conduct – Training of facilitators
Ce module visait à former 14 “champions” capables d’animer des sessions de sensibilisation internes. L’approche a volontairement évité les formats descendants pour privilégier l’interaction et la co-construction. « Je voulais vraiment éviter qu’on tombe dans une session où on lit le code de conduite, faites-ci, pas ça… », explique Sarah Verrier.
Travailler en Afghanistan : une mission exigeante, mais précieuse
Dans un contexte d’accès restreint et de contraintes sécuritaires fortes, Bioforce a su répondre à la demande de HI en mobilisant une formatrice expérimentée, capable d’intervenir en présentiel. Cette capacité d’intervention sur le terrain, même dans des environnements complexes, a été déterminante pour le succès du projet.
Sarah Verrier, formatrice mandatée par Bioforce, n’en était pas à sa première mission en Afghanistan. Elle y avait déjà travaillé plusieurs années auparavant pour l’ONG Solidarités International, et sa connaissance du pays comme de l’organisation HI a été un atout majeur. « J’étais très contente de retourner en Afghanistan parce que c’est un pays qui m’a beaucoup marquée. J’ai adoré ma première mission là-bas, et j’ai à nouveau adoré le contact avec les gens », confie-t-elle. C’est aussi ce qui a convaincu HI de choisir Bioforce : sa capacité à identifier et mobiliser des expert·e·s parfaitement en phase avec les exigences du terrain. « Je trouvais ça bien que Bioforce demande à une femme de faire cette formation. »
Sur place, la ville de Kaboul a profondément changé depuis sa première mission. « Ce qui m’a marqué quand je suis arrivée, c’est le développement tous azimuts de l’urbanisation. Il y a plus d’immeubles, de grands immeubles avec beaucoup d’étages… Mais la situation politique, sociale, économique reste tendue à l’échelle du pays. » Malgré ces conditions, les sessions se sont déroulées dans un climat de confiance. « L’ambiance de formation a été très bonne, avec des gens très impliqués, témoigne Sarah. On a pu vraiment avoir des discussions concrètes, constructives, avec des personnes très investies dans tout ce qu’on a fait. »
Des résultats concrets, une dynamique à poursuivre
Les retours recueillis à l’issue des formations sont unanimes : contenus pertinents, animation interactive, outils immédiatement mobilisables. Laurence Namblard confirme : « Le directeur de programme commence déjà à percevoir des évolutions : davantage d’autonomie des managers intermédiaires, une moindre sollicitation directe de sa part. Ce sont des pas très encourageants »
Lisa Augereau ajoute : « Les retours que nous avons reçus à l’issue des sessions, via les questionnaires d’évaluation des participant·e·s mais aussi les retours des référent·e·s HI, sont unanimes. Tout le monde s’est dit satisfait ». « The training 100% match the practical activities at the field level and was very good», résume un participant. « We enjoyed the training », souligne Nicole Sleiman, Head of People, Culture & Change Management, basée à Kaboul. Ces appréciations se retrouvent aussi dans les évaluations individuelles, qui font état d’un renforcement clair des compétences, notamment en matière de communication, de motivation des équipes ou de gestion des conflits.
La mise en place de Peer Learning Groups (PLG) pour les membres de la Senior Management Team marque une volonté commune d’ancrer les apprentissages dans la durée. Laurence Namblard souligne l’importance de cet accompagnement post-formatif : « Quand il y a des enjeux de changement culturel managérial, il faut accompagner les personnes sur la durée pour leur permettre d’évoluer. »
Une collaboration saluée et appelée à se renouveler
À travers cette mission, Bioforce confirme sa capacité à concevoir et déployer des dispositifs de formation adaptés aux contextes les plus exigeants, et à construire, avec ses partenaires, des parcours de renforcement de capacités à fort impact. Laurence Namblard résume : « Merci pour cette prestation de qualité et adaptée au contexte de notre programme Afghanistan ». Elle ajoute : « Je recommanderais sans hésiter Bioforce pour ce type de mission, et je n’hésiterai pas à retravailler avec eux ».
