De Bioforce à Responsable RH dans l’humanitaire : les conseils de Frédérique Brissez aux futurs candidats
Diplômée de Bioforce en 1991, Frédérique Brissez est aujourd’hui responsable des ressources humaines chez Triangle Génération Humanitaire (TGH). À travers son propre parcours et son regard de recruteuse, elle partage ce qui fait la différence dans une candidature humanitaire.
De Bioforce au poste de Responsable RH à Triangle
« Je suis diplômée de Bioforce depuis 1991. J’ai commencé par travailler sur le terrain, avec des ONG lyonnaises, puis j’ai rejoint des postes au siège, avant de m’orienter progressivement vers les ressources humaines. Aujourd’hui, j’occupe le poste de responsable RH chez Triangle Génération Humanitaire. » Le récit de Frédérique Brissez est à l’image de beaucoup d’anciens Bioforce : un premier pas sur le terrain, puis une évolution vers des responsabilités stratégiques.
Triangle Génération Humanitaire, où elle travaille désormais, est une ONG française fondée en 1994 et basée à Lyon. Avec près de 31,3 millions d’euros de budget en 2024, l’organisation a mené 47 programmes humanitaires dans 13 pays, touchant près de 3 millions de bénéficiaires. Ses équipes — environ 670 salariés dont la grande majorité sur le terrain — interviennent en Ukraine, au Soudan, en Syrie, en République centrafricaine, au Myanmar, au Yémen, ou encore en Algérie et au Tchad. Trois domaines d’expertise structurent ses projets : l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence, ainsi que la protection et l’éducation. « TGH aime à se définir comme une ONG de taille moyenne, et c’est un choix assumé, explique Frédérique. Cela permet de préserver des valeurs de camaraderie et une communication fluide entre équipes. »
Ce que recherche une Responsable RH dans une candidature humanitaire
Dans son rôle de Responsable RH, elle anime une petite équipe au siège, mais supervise aussi de nombreux recrutements d’expatriés. Et naturellement, les liens avec Bioforce sont très présents : « Beaucoup de nos collègues, au siège comme sur le terrain, sont passés par Bioforce. Nous recrutons régulièrement des apprenants de l’école, nous participons aux jurys de certification et aux événements comme cette journée portes ouvertes. C’est une relation de proximité, géographique et humaine. »
Qu’attend-elle d’un candidat qui frappe à la porte d’une ONG comme TGH ? Sa réponse est immédiate : « De la flamme. J’aime voir de l’engagement et de la motivation, bien sûr accompagnés de compétences techniques solides. Mais nous aimons aussi les profils atypiques. Chez TGH, nous veillons à construire des équipes mixtes, avec des personnes confirmées et expérimentées, mais aussi des plus juniors, qui apportent de la fraîcheur. »
« Bioforce donne la première impulsion »
Pour les aspirants humanitaires, le message est encourageant : les portes sont ouvertes, même pour des profils encore en construction. « Nous rencontrons des candidats qui n’ont pas encore le profil complet, mais notre rôle, c’est aussi de les orienter, de les aider à mieux préparer leur parcours. Et c’est aussi tout le rôle de Bioforce : former, professionnaliser et donner cette première impulsion. »
À travers ses mots, Frédérique illustre bien le double rôle de Bioforce et des ONG comme TGH : ouvrir un chemin, offrir des opportunités et accompagner des vocations. Derrière chaque recrutement, il ne s’agit pas seulement de cocher des cases de compétences, mais bien de déceler la passion, la flamme, qui fait tenir un humanitaire dans la durée.