Bachelor humanitaire : portrait d'Émilie, alumni Bioforce 2010

Émilie, Bioforce 2010, aujourd’hui Logistics Coordination and Partnership Officer au sein du Programme Alimentaire Mondial pour le compte du Logistics Cluster.

Ma formation Bioforce : je suis rentrée a Bioforce pour une formation post-bac qui s’appelait à l’époque « Chargé des services généraux et de la Logistique humanitaire ». Bien entendu, lors de mon inscription et comme la plupart des camarades à l’époque, je n’ai porté que peu d’attention à la première partie de l’intitulé de la formation, et me suis concentrée uniquement sur le côté « Logistique Humanitaire ».

Les grandes étapes de mon parcours professionnel : avant Bioforce, j’ai eu la chance de travailler dans le milieu du handicap moteur et mental, et j’avais déjà entamé des petites missions en tant que volontaire pour des organisations locales au Togo. J’arrivais donc à Bioforce avec une petite expérience professionnelle qui m’a servie pour le reste de mon parcours. Après la formation, 6 mois de recherche et je trouvais enfin une mission dans la logistique dans des prisons pour mineurs à Madagascar.

L’urgence Ebola a alors frappé. C’est comme ça que débute ma carrière dans les ONG françaises, par la porte « Crise sanitaire ». Toutes ces grandes crises : Haïti, Ebola, le Congo, la RCA… ont marqué des générations d’humanitaires, car elles impliquaient souvent des vagues de recrutement massives, d’une crise à une autre. On se retrouve, et on en bave ensemble.

Après 5 ans avec diverses organisations françaises, j’ai ensuite migré vers des ONG anglo-saxonnes, et je travaille désormais pour les UN. J’ai eu l’opportunité d’évoluer sur des postes très différents : de logisticienne base à logisticienne administrative/RH et finances, sécurité, remplacement de chef de base… Cela me donne à ce jour une compréhension globale de ce qu’est un projet humanitaire, des enjeux, des procédures etc. J’ai également eu la chance de me spécialiser sur des missions d’urgence et d’ouverture dans des pays où les contextes géopolitiques et sécuritaires sont des défis (RCA, RDC, Syrie, Yémen, Ukraine…). J’ai maintenant une certaine réactivité de compréhension et d’adaptabilité lorsque je prends de nouvelles fonctions : je sais où et quoi chercher, auprès de qui et dans quel but.

Mon meilleur souvenir Bioforce : avoir réussi le pari quasi impossible de faire rire notre prof d’informatique, Suren ! Suren, en plus d’être un formateur excellent est aussi la personne la plus sérieuse du monde (et parfois un peu effrayant), impossible de lui faire à l’envers !

Une rencontre clé : Cathy, bien sûr ! Catherine était vraiment tout ce que tout ce que tu peux espérer d’une coordinatrice de formation. Hyper empathique, hyper à l’écoute, hyper abordable : une mère pour tous ses étudiant-e-s, avec un petit côté pas tout à fait autoritaire mais pas loin !

Un souvenir lors de mon passage à Bioforce : après le diplôme, je me souviens avoir été invitée à mon retour de mission Ebola pour parler de mon travail pendant une conférence où plusieurs intervenants d’ONG étaient également invités. J’expliquais de manière plutôt franche les tâches que j’avais eu à gérer, en ironisant notamment sur le rôle du log, responsable des achats de papier toilette. Il m’est arrivée à plusieurs reprises ensuite de croiser des anciens Biof dans différents pays qui sont venus vers moi « Ah mais c’est toi la log PQ ! ». Comme quoi, sur une intervention d’une heure, les gens retiennent bien les points les plus importants !

Mes fonctions actuelles : je suis depuis août Logistics Coordination and Partnership Officer au sein du Programme Alimentaire Mondial pour le compte du Logistics Cluster. Je suis en ce moment basée à Bamako au Mali pour une mission d’évaluation des capacités et contraintes logistiques que rencontrent les organisations du pays (incluant les ONG nationales, internationales et agences onusiennes). C’est un travail passionnant et extrêmement enrichissant car il me permet d’être en lien avec un grand nombre de collègues logisticiens et de comprendre les axes de travail à mettre en place à l’échelle du pays en prenant en compte les difficultés d’accès en grande partie liées au contexte sécuritaire en constante dégradation.

Comme Emilie, devenez humanitaire après le bac !

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