Liban : une première promotion fortement engagée
Pour sa première rentrée, le Diplôme Universitaire « Crises humanitaires, solidarités et coopération internationale », porté par Bioforce et l’École Libanaise de Formation Sociale (ELFS) a accueilli 24 professionnels, d’une motivation sans faille, malgré des premiers mois marqués par le retour de la guerre dans le pays.
Au cœur d’un Liban frappé par une nouvelle crise
En 2024, Bioforce a lancé un Diplôme Universitaire (DU) inédit à Beyrouth, en partenariat avec l’École Libanaise de Formation Sociale de l’Université Saint-Joseph (ELFS). Objectif : former des professionnels libanais et réfugiés aux grands enjeux des crises humanitaires et de la coopération internationale. Ce projet, soutenu par la coopération monégasque, marque une avancée décisive pour l’accès à des formations certifiantes dans la région MENA.
Au cœur d’un Liban frappé par une nouvelle crise, 24 professionnels – 20 boursiers du projet et 4 étudiants en Master à l’Université Saint-Joseph – ont donc intégré la toute première promotion du Diplôme Universitaire « Crises humanitaires, solidarités et coopération internationale », porté par Bioforce et l’École Libanaise de Formation Sociale (ELFS).
Une expérience de terrain souvent acquise sans formation académique dédiée
Cette cohorte reflète la diversité et la richesse du tissu humanitaire régional : Libanais, Syriens et Palestiniens, hommes et femmes à parité, issus d’organisations internationales (UNHCR, UNICEF, UNRWA), d’ONG locales ou de réseaux communautaires. La majorité sont déjà en poste, dans les domaines de la protection, de l’éducation, de la cohésion sociale, du développement ou de la santé. Leur point commun ? Une expérience de terrain souvent acquise sans formation académique dédiée, et la volonté de renforcer leur impact par l’acquisition de compétences solides.
Le DU représente pour eux bien plus qu’une formation : c’est une opportunité d’approfondir leur compréhension des crises, de structurer leurs pratiques professionnelles, et de faire reconnaître leur expertise dans un contexte où les parcours sont souvent fragmentés. Les entretiens de sélection ont révélé des profils très engagés, parfois confrontés à des vulnérabilités personnelles – statut de réfugié, situation de handicap, contexte de précarité – mais portés par une forte motivation à contribuer, par l’action, à la transformation de leur société.
L’adaptabilité du dispositif – combinant sessions en ligne, accompagnement pédagogique et semaines en présentiel – a permis à la formation de se maintenir malgré le déclenchement de la guerre. Mieux : elle a renforcé la solidarité entre les apprenants et leur attachement au programme. Ce premier groupe incarne la vocation du DU : former dans cette région une nouvelle génération de professionnels capables d’agir avec pertinence et éthique face aux crises, au plus près des populations.