C’est la rentrée pour 44 réfugiés au Tchad, formés aux métiers de la gestion des crises
Depuis le 2 juin, à Abéché (dans la partie Est du Tchad), 44 personnes ont entamé une formation qui pourrait changer leur avenir et celui de leurs communautés. Réfugiés soudanais et déplacés internes tchadiens, ils se forment pendant six mois à deux métiers essentiels dans la réponse aux crises : Coordinateur de programme humanitaire et Responsable de projets Protection de l’enfance en situation d’urgence.
Un groupe enraciné dans le réel
Leur point commun ? Tous vivent ou travaillent déjà au cœur des zones touchées par les déplacements forcés. Mieux encore : la majorité d’entre eux est déjà investie dans des associations de solidarité locales ou des initiatives communautaires. Leur entrée en formation, dispensées en anglais par Bioforce avec le soutien de l’UNHCR, ne marque donc pas un simple début. Elle vient professionnaliser un engagement déjà bien ancré sur le terrain.
Un lancement marqué par l’unité
Pour célébrer cette rentrée, une cérémonie officielle a réuni ONG locales et internationales, représentants des institutions, autorités administratives et chefs de collectivités locales. Un moment fort pour saluer l’engagement de ces apprenants, mais aussi pour affirmer une vision partagée d’une gestion des crises plus locales, plus proche, plus durable.
Une réponse par les communautés elles-mêmes
Former des personnes issues des communautés affectées, déjà actives et prêtes à s’engager, c’est miser sur une aide plus efficace, mais aussi plus enracinée. C’est répondre aux crises sans perdre de vue le long terme. C’est aussi incarner cette ambition portée par Bioforce depuis plus de 40 ans : faire de l’engagement au service des autres une véritable compétence professionnelle.
À tous ces apprenants qui ont franchi le pas : bienvenue dans l’aventure. Et bonne route vers une action humanitaire plus humaine, plus proche, et plus forte.