4 mois de préparation pour un week-end de fête

Un des grands moments de ma formation à Bioforce, qui a rendu concret mon engagement humanitaire, c’est un événement qui s’appelait Les Fêtes Sans Frontières. C’est là où j’ai rencontré pour la première fois Handicap International, qui deviendra la première ONG avec laquelle je me suis engagé.
Bioforce et Handicap International ont une histoire commune, un lien historique. Elles ont été toutes les deux soutenues par Charles Mérieux, qui a même créé Bioforce. Ce sont toutes les deux des organisations lyonnaises. Et elles sont nées quasiment en même temps : Handicap International en 1982, Bioforce en 1983.

Fête Sans Frontière était un événement né en 1985 alors que les opérations humanitaires obtiennent plus de visibilité dans les médias et que des artistes s’associent pour des albums caritatifs : Band Aid avec David Bowie en Grande Bretagne, We are the World avec Michael Jackson aux USA ou Chanson pour l’Ethiopie en 1985 avec Renaud en France. Aujourd’hui, ces Fêtes Sans Frontières seraient un équivalent des Solidays. Le festival était organisé dans le grand parc de Lyon- le Parc de la Tête d’Or- qui était entièrement privatisé pour l’occasion. Toutes les entrées étaient payantes au profit de ce qu’on appelait encore « l’Opération Handicap Internationale » et Bioforce s’occupait de l’organisation en mettant à disposition de Handicap International des élèves. Cet événement de collecte de fonds mobilisait un millier de bénévoles sur une journée, un dimanche de juin, et il nécessitait trois ou quatre mois de préparation.

« Handicap m’a rattrapé par le col et m’a proposé un poste »

Je faisais donc partie de ces bénévoles, volontaires pour participer à la préparation : gérer les transports, aller chercher des barrières, des tables, des chaises dans les 50 communes autour de Lyon, louer des camions… en somme, organiser tout le volet logistique de cette Fête sans frontières, qui accueillait des milliers de personnes. Il y avait des stands partout, des animations qui défilaient, on proposait des vols en montgolfière, 25 montgolfières étaient là, des courses de canoë, d’aviron, une joute en pédalo avec tous les hommes politiques de la région… Vingt parachutistes militaires (c’était vraiment une autre époque !) ont débarqué pour lancer l’événement, un hélicoptère survolait le parc toute la journée. La scène principale était animée par Michel Drucker, l’autre scène par Christophe Dechavanne, deux grandes stars de la télé à l’époque. Il y avait des concerts : L’Affaire Louis trio, Nilda Fernandez, les vedettes de la chanson du moment, le Top 50, les Miss France… RTL et RMC avaient leurs stands et leurs animateurs. Il y avait aussi beaucoup d’artisanat, de la nourriture du monde… C’était un gros truc, un vrai festival, un événement populaire.

Ça a été un moment fort pour moi, surtout parce que c’est le moment où j’ai rencontré Handicap International. C’est ce qui m’a donné envie de partir avec eux. Je crois que j’avais postulé auprès d’eux en cours de formation à Bioforce mais j’avais été retoqué ! Après ma participation active à Fête Sans Frontières, Handicap m’a rattrapé par le col et m’a proposé un poste au siège de l’association. Je suis passé sans transition du microcosme de Bioforce à celui d’Handicap International où l’ambiance était hyper familiale, protégée, avec en son centre les fondateurs, la famille Richardier. Je retrouvais le même mélange entre vie perso et vie pro que j’avais connu en formation à Bioforce. Pendant trois mois, j’ai vécu dans un mobile home dans la cour de Handicap International où je bossais à la photothèque : tout avait brulé dans un incendie et j’étais là pour récupérer tout ce qui pouvait l’être : négatifs, planches contact… Le week-end, on refaisait le monde. Après, je pars avec la famille Richardier à Madagascar pour ma première mission internationale. Et j’ai continué de travailler avec eux pendant une dizaine d’années. Cette Fête Sans Frontière, ça a donc été un peu mon pied à l’étrier dans le secteur humanitaire, comme Bioforce a été l’école qui m’a appris à vivre en autonomie, qui m’a permis de me déniaiser.

 


Un album photo de ces Fêtes Sans Frontières est disponible sur le site du quotidien Le Progrès à découvrir en cliquant ici

Capture d'écran du site Le Progrès sur les Fêtes Sans Frontière : https://www.leprogres.fr/multimedia/2015/06/18/quand-le-mois-de-juin-nous-rassemblait-a-la-fete-sans-frontiere


* Le prénom a été modifié.

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