« j’ai eu envie de faire un métier où je pourrais accompagner ceux qui en ont le plus besoin »
Après deux années en fac, Alice a souhaité se réorienter pour trouver un métier où elle se sentirait utile aux autres. Elle a suivi à Bioforce la formation en 3 ans de Responsable de l’Environnement de Travail et de la Logistique Humanitaire : elle est aujourd’hui adjointe à la Responsable des Services Généraux au siège d’Handicap International à Lyon. De ses premiers pas au Kenya à son poste au siège d’une ONG, en passant par un stage sur le terrain avec Danish Refugee Council, Alice, 26 ans, nous raconte comment elle s’épanouit dans la logistique humanitaire.
Qu’est-ce qui t’a amenée à la logistique humanitaire ?
« Après avoir étudié la psychologie à Angers pendant 2 ans, j’ai eu envie de me réorienter, de faire un métier où je pourrais accompagner et soutenir ceux qui en ont le plus besoin, tout en exerçant un métier technique, diversifié et formateur. J’ai repensé à un voyage au Kenya avec mes parents quand j’avais 17 ans, pendant lequel j’ai pu constater les écarts flagrants de richesse au sein même de la population kenyane, mais aussi en comparaison avec notre mode de vie occidental. Ce voyage m’a touchée, m’a donné envie de rétablir un équilibre et d’aider ces personnes-là.
En faisant des recherches, j’ai appris à connaître les différents métiers de l’humanitaire et Bioforce. Pour être certaine de ma réorientation, j’ai d’abord fait un service volontaire au Kenya où j’ai, avec un autre volontaire, participé à la construction d’un promontoire d’observation écologique au bord du lac Victoria. Une première expérience en logistique qui m’a beaucoup plu !
J’ai ensuite été sélectionnée pour suivre la formation Responsable de l’Environnement de Travail et de la Logistique Humanitaire à Bioforce. En deuxième année j’ai fait mon stage humanitaire avec Danish Refugee Council (DRC), une ONG anglophone, comme Logistics Officer. DRC avait lancé un nouveau logiciel pour centraliser les demandes d’achat, d’approvisionnement, les appels d’offre, etc. Je suis donc partie 2 semaines au Kenya, puis 3 semaines en Ouganda et enfin 3 semaines à Djibouti pour former les équipes sur place à ce nouvel outil. C’était très enrichissant d’être auprès des équipes terrain qui vont au contact des réfugiés pour des missions de distribution alimentaire ou non alimentaire, ou encore pour recenser les populations et les flux migratoires. En Ouganda, j’ai eu l’opportunité d’aller avec l’une d’elles dans un camp et de distribuer des savons à près de 300 femmes. Les équipes locales de DRC nous ont tout de suite fait confiance et donné des responsabilités, je me suis sentie très bien intégrée !
Comment s’est passée ton expérience au siège d’une ONG ?
En 3e année de ma formation, j’ai fait mon alternance au siège d’Handicap International (HI) à Lyon en tant que Facility Management Officer. Je m’occupais de la gestion des demandes des collaborateurs en fournitures de bureau, de la résolution de problèmes rencontrés dans le bâtiment, de la gestion de l’épicerie comme les stocks de café et de gâteaux, de la gestion du ménage ou encore de l’accueil.
La pandémie de Covid 19 ayant débuté au cours de mon année d’alternance, on m’a demandé de réaliser une vidéo de sensibilisation dans laquelle je montre aux collaborateurs les différentes mesures de sécurité mises en place au sein du bâtiment. Depuis, cette vidéo est diffusée tous les jours à l’accueil d’HI.
Aujourd’hui je suis en CDD, toujours au siège d’Handicap International, en tant qu’adjointe à la Responsable des Services Généraux. J’ai plus de responsabilités car je réalise la facturation et le suivi budgétaire de mes activités, le suivi du courrier, des prestataires (accueil, ménage, maintenance des équipements), des envois aux équipes terrains, etc.
En même temps, je me prépare à repartir en mission humanitaire à l’international, si possible toujours avec Handicap International et en Afrique de l’Est. J’aimerais participer à la restauration des routes pour rejoindre des populations difficiles d’accès, ou encore apporter un soutien logistique aux opérations de déminage qui utilisent des nouvelles technologies comme les drones.
Un conseil pour ceux qui hésitent à se lancer dans l’humanitaire ?
Faites-vous confiance, ne vous restreignez pas par rapport à des schémas de pensée. Plus vous serez à l’aise, plus vous apprendrez, évoluerez et atteindrez votre projet professionnel ! Et surtout restez positifs ! Nous vivons une période compliquée que nous n’avons d’autre choix que de surmonter et pour cela il faut continuer à croire en ses rêves, faire preuve de ténacité et de résilience. »
