Seuls 1,2% des réfugiés ont accès à l’enseignement supérieur dans cette région

Alors que 1,6 million de personnes sont réfugiées en Afrique de l’Ouest et centrale et que plus de 7,6 millions de personnes y sont déplacées à l’intérieur de leur pays, leurs perspectives de formation professionnelle et d’accès au marché de l’emploi sont extrêmement limitées : aujourd’hui en effet, seuls 1,2% des réfugiés ont accès à l’enseignement supérieur dans cette région contre 37% pour l’ensemble des jeunes au niveau mondial.

Dans ce contexte, Bioforce, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et le Gouvernement Princier sont convaincus qu’il est crucial de permettre aux personnes déplacées et réfugiées, grâce à la formation, de tenir un rôle beaucoup plus central dans la préparation et la mise en œuvre des programmes qui leur sont destinés afin qu’ils puissent faire valoir leur voix. Tel est l’objectif assigné à ce projet pilote mis en œuvre par Bioforce, le HCR, et leur partenaire national, l’ONG médicale nigérienne Forsani, avec le soutien du Gouvernement Princier de Monaco

Une initiative « qui vient à point nommé et nous permettra de renforcer nos capacités afin d’être plus compétitifs sur le marché de l’emploi »

Dans le cadre de ce projet, deux approches sont ainsi proposées aux réfugiés et personnes déplacées. La première permet d’accéder à des formations courtes délivrées par Bioforce au Niger, pour acquérir des compétences humanitaires clés. Ainsi, a eu lieu cette semaine à Niamey la première de ces formations courtes, en gestion de la logistique humanitaire. La seconde approche permettra, dès la rentrée de septembre, à de jeunes réfugiés et déplacés internes de toute la région de rejoindre le centre de formation Bioforce Afrique de Dakar au Sénégal pour y suivre une des formations diplômantes proposées. Enfin, l’ensemble de ces jeunes formés seront accompagnés afin de faciliter leur insertion professionnelle.

« Nous exprimons notre reconnaissance et notre gratitude au gouvernement du Niger, au HCR, à la Principauté de Monaco et à Bioforce pour cette initiative qui vient à point nommé et nous permettra de renforcer nos capacités afin d’être plus compétitifs sur le marché de l’emploi. » a déclaré Ousmane Wordougou, président de l’association des élèves et étudiants refugiés au Niger, lors de cette cérémonie de lancement. Tout autant que l’accès à l’éducation, il a rappelé que l’insertion professionnelle est une préoccupation centrale.

Sandra Perrot, directrice des opérations de Bioforce, a pour sa part souligné : « La préparation et la réponse aux crises à travers le renforcement de capacités des acteurs est au cœur des objectifs et des actions de Bioforce ; nous sommes heureux et fiers aujourd’hui de démarrer la mise en œuvre d’un projet qui contribuera à agir pour le respect des droits humains et la dignité humaine des personnes réfugiées et déplacées internes. »

En faveur du Pacte mondial sur les réfugiés

En présence du Conseiller technique du Ministre nigérien de l’Action Humanitaire et Gestion des Catastrophes, le représentant de la Coopération monégasque, Abdoulaye Douka, a salué la politique d’accueil remarquable du Niger en faveur des réfugiés. Il a indiqué que ce projet « est une concrétisation de l’engagement de la Principauté de Monaco en faveur du Pacte mondial sur les réfugiés. »

Abou Moussa, Conseiller technique du Ministre de l’Action Humanitaire et Gestion des Catastrophes, a invité les représentants de la quinzaine d’organisations humanitaires locales et internationales présentes à œuvrer pour une insertion effective dans leurs équipes de ces réfugiés et déplacés internes après leur formation. Il a été rejoint sur ce thème par le représentant adjoint du HCR au Niger, Kahilo José Katounda : « Je profite de ce lancement pour vous inviter à vous joindre à nous dans le plaidoyer […] Vous avez aussi un rôle direct à jouer en considérant notamment le recrutement de ces jeunes réfugiés et déplacés internes au sein de vos organisations respectives. »

RENFORCER LES CAPACITÉS DES RÉFUGIÉS ET DÉPLACÉS INTERNES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET CENTRALE

Découvrez l’initiative pilote de Bioforce et ses partenaires pour replacer les réfugiés et déplacés internes au centre de la réponse humanitaire.

A propos du Gouvernement de la Principauté de Monaco

La politique de coopération au développement du Gouvernement Princier, qui a fait de la lutte contre la pauvreté sa priorité d’intervention, permet de soutenir chaque année environ 150 projets dans 11 pays, principalement des PMA (Madagascar, Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie, Sénégal et Burundi). L’aide se concentre sur quatre domaines d’intervention essentiels pour développer le capital humain – la santé, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’éducation et la protection de l’enfance, l’accès au travail décent – et cible en priorité les personnes et groupes les plus vulnérables (femmes, enfants, réfugiés/déplacés, personnes en situation de handicap).

La Coopération monégasque au développement

A propos du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés

Depuis plus de 70 ans, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, intervient en situation d’urgence et œuvre à protéger et porter assistance aux personnes déracinées tout au long de leur parcours d’exil. Le HCR est présent dans 130 pays pour répondre aux besoins vitaux et favoriser la recherche de solutions pour les réfugiés. Pour cela, le HCR travaille en partenariat avec les gouvernements et les organisations internationales pour assurer la protection des personnes relevant de son mandat et soutenir leur inclusion dans les communautés d’accueil. Le HCR fait de l’accès à une éducation et à une formation de qualité une de ses priorités.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés

A propos de Bioforce

Bioforce est une organisation humanitaire qui intervient en préparation et en réponse aux crises issues d’un conflit, d’une catastrophe naturelle ou d’une épidémie. Nous apportons des solutions de formation, d’accompagnement et de structuration pour permettre l’accès à une aide efficace et de qualité aux populations vulnérables. Présent en Afrique de l’Ouest et Centrale depuis plus de 20 ans, Bioforce y a amplifié sa présence avec l’ouverture en 2017 d’un centre de formation à Dakar qui irrigue aujourd’hui toute l’Afrique, notamment francophone. Grâce à un catalogue de formations diplômantes et continues délivrées au sein du centre et dans une dizaine de pays africains, nous formons chaque année plus de 1130 humanitaires et futurs humanitaires sur des métiers et compétences clés de l’action humanitaire.

Bioforce